Ville de Tourcoing
Garder notre ville propre, telle est la mission principale des agents de propreté tourquennois. Mais la propreté est une affaire qui nous concerne tous, habitants et usagers, et nous devons collectivement participer à la bonne tenue de notre environnement. Rendre la ville propre n’est pas toujours chose aisée pour nos agents, confrontés à des incivilités de toutes sortes. Nous leur avons donné la parole.
« On retrouve beaucoup de masques par terre. Il y a eu une période où c’était la catastrophe, c’était en début de confinement. On retrouve également des quantités de cartouches de dioxydes, de mégots... D’ailleurs, les gens jettent devant nous leurs cigarettes. Encore ce matin, un monsieur me dit bonjour dans sa camionnette et jette le plus naturellement son mégot ».
« On a beau essayer de dialoguer, de les avertir, mais cela ne marche pas. Ils préfèrent salir la devanture de leur maison que de jeter dans une poubelle ou dans un cendrier ».
« Un stage à la propreté pourrait aider ces gens à être sensibilisés et à prendre conscience de notre travail, de la fatigue que l’on ressent après une journée de balayage. La propreté est une chose importante »
Marvin, 28 ans, agent de propreté depuis 1 an et demi.
« Je trouve qu’il y a une amélioration, les gens jettent moins, mais ils le font encore. Il y a beaucoup de snacks belges qui viennent déposer en France et cela est problématique. Nous retrouvons aussi des pièces automobiles laissées par des réparateurs, mais également des bassines d’huiles. »
« Le nettoyage et le désherbage doivent être faits par les habitants. J’ai personnellement vu un habitant écarter les orties de ses marches d’escaliers et me demander quand je les enlèverais. Ils pensent qu’en payant les impôts, nous devons nous charger de tout ! »
« Certains ont oublié la définition du mot respect. Un jour, en ramassant des sacs, un directeur d’agence d’assurance m’interpelle en me disant « Hey ! Hey ! Mes cartons là ». C’est aberrant »
Claude, responsable d’agence balayage manuel depuis 7 ans.
« Sur le terrain, nous constatons beaucoup de mégots dans les caniveaux et d’autres déchets comme les masques ou encore des emballages de snacks. Nous nettoyons, nous ramassons, mais une heure après, nous sommes obligés de revenir pour refaire les mêmes gestes parce que les personnes jettent par terre bien que des poubelles soient à côté. On est aussi témoins de ces incivilités, certaines personnes ouvrent les fenêtres pour jeter alors qu’on venait de nettoyer ».
« Certains habitants nous font certaines réclamations. Ils nous disent que nous ne sommes pas passés à telle rue parce qu’il y a des papiers par terre. Or, nous y sommes passés. Mais ils ne prennent pas en compte que d’autres personnes sont passées par là et ont sali entre temps ».
« Concernant les déjections canines, toutes les personnes ne respectent pas non plus. Combien d’entre elles ramassent les crottes, les mettent dans les sacs et les laissent par terre alors qu’une poubelle est à côté ».
James, 58 ans, agent de propreté depuis 1 an et demi.
« Face à certaines remarques qu’on nous fait (ndlr: voir ci-dessous), nous ne réagissons pas. On ne sait pas comment la personne pourrait réagir, du coup on ne dit rien et on continue notre travail. On a pris l’habitude ».
« Quand on a fini de nettoyer et que derrière on constate que les gens salissent à nouveau, cela nous fait mal. Le pire, c’est que des poubelles sont à proximité ».
« Nous sommes heureux de rendre les rues propres, c’est notre satisfaction personnelle. Se dire que grâce à nous, l’environnement est agréable »
Frédéric, 56 ans, agent de propreté depuis 1 an et demi.
« Nous rencontrons principalement des difficultés lorsqu’il s’agit de nettoyer les rues. Certaines personnes ne sont pas respectueuses. Elles laissent leurs voitures garées, bien qu’elles aient pris connaissance de l’interdiction quelques jours avant. Nous ne pouvons donc pas laver ».
« Ces personnes ne se soucient pas de nous gêner dans nos tâches. Ce sont les mêmes après qui se plaignent que les rues ne sont pas nettoyées. »
Hamid, 50 ans, agent de propreté depuis 10 ans.